Publié dans Politique

Grève des conducteurs de camion - La réquisition débloque la situation 

Publié le jeudi, 21 mars 2024

Un ouf de soulagement des usagers notamment ceux de Toamasina. L'approvisionnement en carburant devrait reprendre son cours normal. Afin de garantir la continuité du service public de la fourniture d'hydrocarbures, malgré la suspension décrétée par les conducteurs, l'Etat a décidé d'ordonner une réquisition. Le chargement des camions citernes a ainsi repris dès hier dans la soirée. Les premières livraisons sont intervenues dans la foulée dans la capitale du Betsimisaraka. Les camions citernes sont partis de Toamasina ce matin en direction de la Capitale Antananarivo. 

Suite à l'arrestation de certains chauffeurs pour vol présumé de carburant, une tension s'est installée entre les chauffeurs de camions citernes à Madagascar, leur syndicat, et les autorités.  Cette arrestation a conduit les chauffeurs à décider de cesser d'approvisionner en carburant les stations-services à Toamasina et Antananarivo. Une décision soutenue par le syndicat de conducteurs professionnels de Madagascar.  Les chauffeurs revendiquent la libération immédiate de leurs collègues arrêtés, affirmant que ceux-ci ont été injustement traités, et brutalisés. Ils ont accordé un délai aux autorités pour relâcher leurs « frères » avant de menacer de cesser complètement leur travail. Les autorités justifient l'arrestation en expliquant que des camions citernes ont été surpris de transporter d’excédent de carburant lors d'un contrôle inopiné. Ils affirment que ces camions citernes étaient complices de l'infraction commise par leurs collègues, ce qui alimente les tensions entre les chauffeurs et les autorités. Les accusations de brutalité policière ont-elles été démenties par les personnes interpellées, selon des explications reçues.

De plein fouet 

La situation impacte de plein fouet Toamasina. De longues files d'attente ont été visibles au niveau des stations-services, ces dernières 48 heures. Des sources révèlent que des discussions auraient déjà été menées entre les différents protagonistes à l'issue desquelles des résolutions auraient été prises portant sur l'amélioration des conditions de travail au sein de la raffinerie concernant notamment les conditions de chargement. Cependant, le problème persiste. En raison de la nécessité de garantir la continuité du service public de fourniture d'hydrocarbures, en vertu de l'article 33 de la Constitution malgache qui garantit ce principe,  un ordre de réquisition de service a été émis par le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste. 

L'ordre de réquisition est justifié par le fait que l'interruption du service public de fourniture d'hydrocarbures constitue une grave menace à l'ordre public et à la paix sociale. Ainsi, pour assurer la continuité de l'approvisionnement en carburants depuis le site Galana Raffinerie Terminal de Toamasina jusqu'aux différents dépôts de stockage d'hydrocarbures de la Logistique pétrolière SA (LPSA), il a fait appel à une société  pour assurer le transport par voie terrestre des carburants.

L'ordre de réquisition enjoint ladite société de présenter immédiatement et impérativement ses camions citernes dédiés aux opérations de transfert d'hydrocarbures au site Galana Raffinerie Terminal de Toamasina, et assurer leur acheminement jusqu'aux dépôts de stockage de la LPSA. De plus, il est spécifié que si nécessaire, la société bénéficiera des services d'escorte fournis par l'OMC Toamasina pour assurer la sécurité de chaque convoi. L'ordre de réquisition précise que celui-ci prend effet à partir de sa date de signature et expire le 20 avril 2024. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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